Marijuana thérapeutique : tout ce qu’il faut savoir
01/03/2019Le marijuana médicale (appelé aussi cannabis médical ou cannabis thérapeutique) désigne le Cannabis sativa (désignation botanique du chanvre), et, par extension, l’ensemble des dizaines de phyto-cannabinoïdes destinés à un usage purement médical, généralement prescrits pour leurs vertus antiémétiques. À ce jour, l’usage médical du cannabis devient de plus en plus toléré, voire légal dans certains pays comme le Canada, les États-Unis, l’Australie, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, l’Italie, la République Tchèque, la Roumanie, la Finlande, le Chili, la Colombie et l’Israël.
Précaution d’usage
Lorsqu’elle est ingérée par voie orale, l’huile de cannabis est transformée par le foi et ensuite transportée dans le corps. Par contre le cannabis séché inhalé ou vaporisé dans les poumons agit immédiatement dans le corps tandis que l’huile réagit plus lentement dans le corps mais son effet dure plus longtemps.
Une fois ingérée, les effets de l’huile peuvent se ressentir au bout de 1 à 1,5 heures et les effets dans le corps culminent au bout de 2 à 4 heures.
Pour éviter la surdose, il faudrait accorder un délai minimum de 4 heures entre 2 prises.
Cependant, les effets de la marijuana dépendent en grande partie de l’humeur de l’individu au moment du dosage. En bref, un corps au repos a tendance à rester au repos, et un corps en mouvement tend à rester en mouvement. Cet effet variable est connu sous le nom de “set and setting”.
La quantité de cannabis médical que vous prenez, ou votre dose, variera selon le type et la sévérité de votre maladie, votre niveau d’expérience avec le cannabis, et la méthode de consommation que vous choisissez pour prendre votre médicament.
Vous devriez probablement expérimenter avec plusieurs produits différents avant de trouver le produit et le dosage qui vous conviennent.
Le dosage de la marijuana médicale est encore relativement aléatoire. D’autres études sur son efficacité et sa sécurité sont nécessaires pour déterminer une posologie précise pour les individus et leurs conditions médicales spécifiques.
Que le patient fume ou vaporise, la règle générale est de commencer avec des doses et fréquences faibles et augmenter lentement.Les patients devraient commencer avec une dose très faible et arrêter la thérapie si des effets indésirables ou inacceptables apparaissent. Les patients devraient aussi attendre quelques minutes entre chaque bouffée afin d’évaluer la force des effets.
Plusieurs enquêtes ont démontré que la dose moyenne de marijuana médicale est de 1 à 3g/jour lorsque fumée ou vaporisée. Dans une étude canadienne récente,4 25 mg de cannabis de qualité pharmaceutique avec une teneur en THC (delta-9-tetrahydrocannabinol) de 9,4% a été efficace pour diminuer l’intensité de la douleur et améliorer le sommeil et a bien été toléré lorsque fumé en une seule inhalation 3-fois/jour pendant cinq jours.
Ses nombreux vertus
Au-delà du traitement médical des affections existantes, la marijuana est également connue pour son action préventive.
Le cannabis prévient les crises d’épilepsie : Une étude de 2003 sur des rats a montré que le cannabis pouvait prévenir les crises d’épilepsie. Des composés du cannabis seraient anti-convulsifs.
Le cannabis stimule l’appétit : En France, le dronabinol est un médicament autorisé pour lutter contre les anorexies liées au Sida. Le dronabinol contient du delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), un psychotrope du cannabis. La molécule se fixe sur un récepteur cannabinoïde, ce qui augmente l’appétit.
Du cannabis contre les effets secondaires des chimiothérapies : Le même médicament (le dronabinol) est prescrit en France pour limiter des effets secondaires des traitements anticancers, à savoir les nausées et vomissements liés aux chimiothérapies. Le THC diminue les vomissements en se liant aux récepteurs cannabinoïdes de type CB1.
Le cannabis serait utile contre la dépression : D’après une étude de 2015 de l’université de Buffalo, des composés présents dans le cannabis pourraient aider à stabiliser l’humeur et lutter contre la dépression. Mais des travaux sont nécessaires pour confirmer ces résultats chez l’Homme.
Du cannabis pour lutter contre les douleurs chroniques : En janvier 2017, l’académie nationale de sciences, d’ingénierie et de médecine des États-Unis a publié un rapport sur les utilisations thérapeutiques du cannabis. Pour les auteurs, il existe des preuves substantielles de l’efficacité du cannabis médical pour traiter les douleurs chroniques de l’adulte.
Du cannabis contre les tremblements de la maladie de Parkinson : Une recherche israélienne a montré que le cannabis réduit la douleur et les tremblements de patients souffrant de la maladie de Parkinson. Ruth Djaldetti, de l’université de Tel Aviv, a expliqué dans Medpage Today : « Je recommanderais l’utilisation de la marijuana à mes patients en dernier recours, si rien d’autre ne fonctionnait pour eux ou s’ils avaient de la douleur ».
Le cannabis limiterait la progression de la maladie d’Alzheimer : Une étude de l’institut de recherche Scripps a suggéré que le cannabis réduisait la progression de la maladie d’Alzheimer. En effet, le THC, présent dans le cannabis, limiterait la formation des plaques amyloïdes dans le cerveau en inhibant une enzyme responsable de leur formation. Ces plaques amyloïdes sont liées aux symptômes des patients et à la destruction de neurones.